CADILLAC ELDORADO 1976

Ecrit par René st-Cyr | 2013-06-05

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Les premières Cadillac, produites après la fondation de la compagnie, en 1902, avaient en fait des carrosseries dessinées par Henry Ford, mais étaient motorisées par un mono cylindre, construit par Henry Leland. À cette époque, ceux qui fabriquaient cette nouveauté qu’était l’automobile concentraient leurs efforts à construire des véhicules capables de fonctionner le mieux possible. Dès que Cadillac fut absorbée par General Motors, la nouvelle corporation fondée par William C. Durant, en 1908, les gestionnaires de la compagnie réalisèrent que plus une chose est chère, plus la marge de profit est élevée. La production de Cadillac s’orienta donc vers le haut de gamme. Dans ce créneau, de la voiture de prestige, bien que Cadillac ait fait de grands efforts, pour y faire sa place, la marque n’a jamais atteint le prestige que généraient des marques comme Peerless, Pierce-Arrow, Packard et encore moins Duesenberg. Toutefois, après que certaines de ces marques aient été décimées par la crise économique de 1929, seule Packard faisait encore de l’ombre à Cadillac. Une fois la dernière Packard sortie des usines, en 1958, Cadillac accentua encore plus son ascendant sur ses concurrentes, l’Imperial et la Lincoln. Devenue la reine du créneau du haut de gamme, au cours des années cinquante, elle produisit des automobiles au dessin tape-à-l’oeil, avec des ailerons démesurés, comme en 1959.

C’est au cours de ces années triomphantes que la décision de mettre sur le marché une voiture à traction avant fut prise. Un prototype avec traction fut d’ailleurs testé, à l’automne 1959. Comme ce mode de propulsion n’avait pas été essayé en Amérique du Nord, depuis les Cord L-29, 810 et 812 des années trente, chez GM, on opta pour la prudence, tout en ne fermant aucune porte. Ainsi, au cours de cette période, alors que les styliciens débutèrent la conception des Cadillac Brougham, ils avaient prévu de construire la plateforme pour qu’elle puisse être bâtie aussi bien en modèle propulsion que traction. L’idée faisant son chemin, en 1962, chez GM, on décida de construire des tractions avant. La première à être mise sur le marché fut l’Oldsmobile Toronado 1966. L’année suivante, Cadillac avait sa copie, qui naturellement utilisait la même plateforme que la Toronado. Toutefois, Cadillac conserva son V-8 429, qui fut modifié en conséquence. On décida de lui donner le nom Eldorado. Ce nom fut utilisé pour la première fois, en 1953, chez Cadillac.

La Eldorado fut mise en vente. Elle était offerte qu’en modèle Coupé. Mais, avec un prix de vente débutant à 6 277,00 $ US, aucun record de vente ne fut établi. Les ventes se chiffrèrent à seulement 17 930 exemplaires. En 1968, un nouveau moteur fit son apparition. Sa cylindrée était de 472 p.c. sa puissance de 375 ch. et son couple à 525 livres/pied. Afin de se conformer aux nouvelles exigences du Gouvernement, des feux de position latéraux furent ajoutés, ainsi qu’une planche de bord rembourrée. Malgré un prix de vente débutant à 6 577,00 $, les ventes avaient augmenté à 24 000. En 1969, quelques changements esthétiques furent apportés à la calandre. Les phares devinrent exposés, alors que du côté sécurité, des poutres d’acier furent installées à l’intérieur des portières, afin de mieux résister aux collisions latérales, ainsi que de nouvelles ceintures de sécurité. Les ventes diminuèrent à 23 333, alors que les prix de vente augmentaient à 6 711,00 $.

En 1970, la cylindrée du moteur fut portée à 500 p.c. Sur la calandre légèrement modifiée, ce moteur était identifié par le sigle 8,2 LITRE. Les ventes reprirent un peu de vigueur avec le chiffre de 23 842. Les prix de vente continuaient leur ascension, débutant à 6 903,00 $ Le nouveau moteur V-8 était un signe qu’une nouvelle Eldorado était en route. Elle arriva en 1971. L’empattement avait été allongé de 6,3 pouces. Les angles de la carrosserie avaient été arrondis, augmentant la corpulence de la carrosserie. Les ventes furent augmentées par l’arrivée d’une décapotable, ce qui ajouta 6 800 voitures aux 20 568 coupées déjà vendues. Cette dernière se vendait 7 383,00 $, alors que la décapotable était à 7 751,00 $ Au court de la décennie des années soixante-dix, la Eldorado ne connut pas beaucoup de changements. À la surprise de tous, les prix de vente des modèles 1972 diminuèrent à 7 230,00 $, pour la coupée qui se vendit en 32 099 exemplaires, alors que la décapotable enregistra des ventes de 7 975, avec un prix de vente débutant à 7 546,00 $. En 1973, les ventes des coupées augmentèrent à 42 136, avec un prix de vente de 7 360,00 $. 9 315, décapotables, au prix débutant à 9 681,00 $ trouvèrent preneurs. L’année 1974 apporta une diminution des ventes à 32 812 pour les coupées à 7 491,00 $, tout comme les décapotables vendues en 7 600 exemplaires au prix de 10 367,00 $. Tout augmenta, en 1975. Les ventes des coupées grimpèrent à 35 802, comme les prix, à 9 948,00 $. Le même phénomène s’appliqua aux décapotables avec 8 950, aux prix de vente qui se gonflèrent encore pour atteindre 10 367,00 $. Quand arriva l’année 1976, les deux crises du pétrole avaient ébranlé le monde de l’automobile. Les nouvelles lois antipollutions faisaient fondre la puissance des moteurs, ce qui faisait rager les automobilistes, pendant que le prix du pétrole explosait. Les marques de voitures américaines se trouvaient coincées, avec les lois contre la pollution. Ils devaient donc trouver un moyen de diminuer la consommation d’essence, chose impossible, avec des véhicules de plusieurs tonnes. Chez Cadillac, on avait décidé de réduire le nombre de modèles offerts, afin de diminuer les couts de production. De plus, on avait décidé de sacrifier la décapotable. Plus malin que la moyenne des ours, on annonça cette disparition en jurant que jamais plus GM ne fabriquera de décapotables, croix de fer, croix de bois. Ils avisèrent le monde entier que seulement 14 000 devaient être fabriquées. Prenant soin d’insister sur le fait que ces modèles deviendront très recherchés par les collectionneurs. Sans oublier de gonfler le prix de vente à 11 049,00 $, les 14 000 furent mises en vente. La caisse enregistreuse teinta 14 000 fois. Notre vedette fait partie de ces 14 000 «dernières» décapotables. Elle appartient à M. Paul-André Boucher, depuis plusieurs années. Il ne tient pas rigueur à Cadillac de ne pas avoir tenue parole et d’avoir repris la fabrication des décapotables, en 1984.

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